Travail, famille, patrie, mais sur le mode de la bouffée délirante. Dans La Bataille de Solférino, Justine Triet embrassait en effet les trois termes d’un coup, en provoquant un raz de marée psycho-sentimental assez ébouriffant. Dans Victoria, le travail et la famille sont encore en jeu (..) Mais s’ajoutent surtout l’amitié, l’amour, le sexe… Justine Triet, jeune réalisatrice au tempérament bien trempé, compte décidément large, en n’ayant peur de rien. Et surtout pas de faire rire. Désopilante, La Bataille de Solférino l’était déjà par moments, mais ce n’était pas stricto sensu une comédie. Victoria l’est, en assumant clairement ses modèles (Billy Wilder, Howard Hawks, Blake Edwards), qu’elle n’hésite pas à citer et à revisiter au goût d’aujourd’hui. Plus écrit et accrocheur dans ses dialogues, plus rythmé comme le réclame le genre, le film obéit à une autre esthétique – exit la caméra à l’épaule, la mise en scène est maintenant stabilisée. (…) On aimait déjà l’aplomb de Virginie Efira. Il fallait qu’elle trouve quelqu’un qui la porte haut. C’est chose faite dans ce film, où sexy, ordinaire, glorieuse, défaite, elle incarne une superhéroïne des temps modernes. Dommage qu’il n’y ait pas de prix d’interprétation à la Semaine. ⎥Télérama
VICTORIA
Réalisateur(s) : Justine Triet
Acteur(s) : Virginie Efira, Vincent Lacoste, Melvil Poupaud
Genre(s) : Drame
Origine : France
Durée : 1h36
Synopsis : Victoria Spick, avocate pénaliste en plein néant sentimental, débarque à un mariage où elle y retrouve son ami Vincent et Sam, un ex-dealer qu’elle a sorti d’affaire. Le lendemain, Vincent est accusé de tentative de meurtre par sa compagne. Seul témoin de la scène, le chien de la victime.
Victoria accepte à contrecœur de défendre Vincent tandis qu'elle embauche Sam comme jeune homme au pair. Le début d’une série de cataclysmes pour Victoria.