« “Est-ce que j’en ai besoin ? Est-ce que j’en ai vraiment besoin ? Est-ce que j’en ai vraiment besoin maintenant ?”. C’est dans le monde on ne peut plus contemporain de la surconsommation, du surendettement, de la crise climatique et des actions militantes tentant d’alerter et de renverser la fatalité que s’est plongé, dans son style dynamique, humaniste et comique désormais très bien identifié et maîtrisé (Intouchables, Le Sens de la fête, Hors normes) le duo Éric Toledano-Olivier Nakache avec son nouveau long métrage. Se débarrassant du superflu pour se concentrer sur l’essentiel, le film, lancé par un prologue ultra percutant, progresse à une allure trépidante, rythmé par une énorme bande-son. Dans le sillage de l’hilarant duo Pio Marmaï-Jonathan Cohen, les cinéastes appuient à fond sur la pédale du burlesque et sur leur sens très sûr, tendre et sincère, de l’empathie afin de transmettre dans la très bonne humeur leur message politique mêlant émotions et collapsologie auprès du plus grand nombre de spectateurs. Une mission de sensibilisation cinématographique qui s’attaque par le rire à la source d’un système global “mortifère” et qui tente de construire un pont entre deux mondes parallèles (les défenseurs de la planète et les petites gens étranglés par le coût de la vie et par les crédits à la consommation). Sans jamais masquer (bien au contraire) les touchantes et humaines faiblesses des uns et des autres, Éric Toledano et Olivier Nakache mettent en avant, comme à l’accoutumée dans leurs films, la solidarité, l’échange, l’engagement, les efforts et la bonne volonté, dans l’enveloppe emballante du divertissement et dans un style qu’ils maîtrisent désormais si parfaitement qu’on ne saurait leur reprocher quelques facilités et pirouettes (notamment finale). » ⎥ Cineuropa.org
UNE ANNÉE DIFFICILE
Réalisateur(s) : Eric Toledano, Olivier Nakache
Acteur(s) : Pio Marmaï, Jonathan Cohen, Mathieu Amalric
Genre(s) : Comédie
Origine : France
Durée : 1h58
Synopsis : Albert et Bruno sont surendettés et en bout de course, c’est dans le chemin associatif qu’ils empruntent ensemble qu’ils croisent des jeunes militants écolos. Plus attirés par la bière et les chips gratuites que par leurs arguments, ils vont peu à peu intégrer le mouvement sans conviction…