UN MONDE

UN MONDE

UN MONDE

Réalisateur(s) : Laura Wandel
Acteur(s) : Maya Vanderbeque, Günter Duret, Karim Leklou
Genre(s) : Drame
Origine : France
Durée : 1h15
Synopsis : Nora entre en primaire lorsqu’elle est confrontée au harcèlement dont son grand frère Abel est victime. Tiraillée entre son père qui l’incite à réagir, son besoin de s’intégrer et son frère qui lui demande de garder le silence, Nora se trouve prise dans un terrible conflit de loyauté. Une plongée immersive, à hauteur d’enfant, dans le monde de l’école.

Lorsqu’il se tourne vers l’enfance, le cinéma a coutume de livrer des pépites. Un monde en est une, des plus poignantes. Véritablement tourné à hauteur d’enfant – l’expression n’est pas ici galvaudée – ce premier long métrage de la cinéaste belge Laura Wandel s’ouvre et se clos sur une étreinte, entre lesquelles on retient son souffle, en suivant une caméra rivée aux pas de Nora, 6 ans, et qui n’en démord pas. L’immersion est puissante et le hors-champ immense. La mise en scène n’offre aucune alternative : l’école devient le monde, l’unique. Dans la cour de récréation, derrière les jeux et les interactions noyés dans le brouhaha ambiant (le son joue un rôle essentiel dans la distorsion de la perception proposée), se trament de rugueuses questions de territorialité et de cruelles tractations pour s’intégrer coûte que coûte. D’un naturel sidérant, la jeune Maya Vanderbeque est bouleversante, comprenant parfaitement les enjeux diffus que le scénario lui réserve. À travers l’histoire du harcèlement du grand frère Abel, Un monde est autant le récit d’une entraide qui ne va pas de soi que celui d’une émancipation nécessaire. L’enfance regardée les yeux dans les yeux. Un grand film. ⎥ Nicolas Milesi

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