TOP GUN : MAVERICK

TOP GUN : MAVERICK

TOP GUN : MAVERICK

Réalisateur(s) : Joseph Kosinski
Acteur(s) : Tom Cruise, Miles Teller, Jennifer Connelly
Genre(s) : Action
Origine : USA
Durée : 2h11
Synopsis : Après avoir été l’un des meilleurs pilotes de chasse de la Marine américaine pendant plus de trente ans, Pete “Maverick" Mitchell continue à repousser ses limites en tant que pilote d'essai. Il refuse de monter en grade, car cela l’obligerait à renoncer à voler. Il est chargé de former un détachement de jeunes diplômés de l’école Top Gun pour une mission spéciale qu’aucun pilote n'aurait jamais imaginée. Lors de cette mission, Maverick rencontre le lieutenant Bradley “Rooster” Bradshaw, le fils de son défunt ami, le navigateur Nick “Goose” Bradshaw. Face à un avenir incertain, hanté par ses fantômes, Maverick va devoir affronter ses pires cauchemars au cours d’une mission qui exigera les plus grands des sacrifices.

C’est peu dire qu’il était très attendu, après une sortie longtemps retardée par la crise sanitaire, et un lancement en grande pompe sur la Croisette en présence de Tom Cruise himself et de la Patrouille de France. Mais malgré les enjeux, Top Gun : Maverick ne déçoit pas. Ce nouveau chapitre des prouesses du pilote tête brûlée Pete Maverick Mitchell n’est pas – seulement – un bonbon nostalgique à destination des fans et connaisseurs du film culte des années 80. Si Tom Cruise impressionne par la constance de ses capacités physiques, il faut aussi lui reconnaître une intelligence dans la façon dont il mène sa carrière et s’investit dans ses projets. Envisagé depuis longtemps et reporté notamment par le décès du réalisateur du premier opus Tony Scott, le projet de suite a pu se concrétiser quand l’acteur s’est associé au réalisateur Christopher McQuarrie pour reformer le duo des trois derniers volets de la franchise Mission Impossible (et des deux à venir), exemplaires de ce que l’industrie du divertissement peut produire de plus abouti et efficace. Ici aussi, les rebondissements narratifs prétextes à enchaîner les séquences visuelles époustouflantes se succèdent, pour laisser agir dans sa plus pure expression le spectacle cinématographique et donner la priorité à la jouissance du spectateur. Mais alors que plus de trente-cinq ans ont passé depuis le Top Gun originel, ce second film est aussi intéressant dans le regard qu’il porte sur la légende du pilotage et, en miroir, la star Tom Cruise, à la tête d’une jeune génération de pilotes/acteurs conduite par l’excellent Miles Teller, protagoniste du Whiplash de Damien Chazelle. Dans une ère d’incertitude pour les salles de cinéma, remises en question dans leur fonction d’écrin privilégié des sensations cinématographiques, et de frilosité d’une industrie cramponnée aux répétitions infinies des mêmes recettes, Top Gun : Maverick donne à espérer d’une machine hollywoodienne vacillante et vient rappeler la puissance de l’expérience de cinéma. ⎥ Audrey Pailhès

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