Au hit parade comédie du cinéphile, il y a les comédies américaines des années 30-40, les comédies italiennes des années 60-70 et bien sûr les comédies britanniques… de toujours. Comme une solide tradition qui résiste tranquillement au temps qui passe. La comédie british peut être romantique ou sociale. Avec The Duke, elle est non seulement sociale (et politique !) mais senior. Et nous n’allons pas bouder notre plaisir. Car The Duke est un bonbon anglais réalisé par Roger Michell, l’auteur de Coup de foudre à Notting Hill. Tout un programme donc. Inspiré d’une savoureuse et invraisemblable histoire vraie, le film nous embarque aux côtés d’un militant aux cheveux gris à la fois irrésistible et insupportable. Un doux dingue qui revendique l’exonération de la redevance télévisuelle pour les personnes âgées, une revendication défendue mordicus, sous la pluie, des heures… seul. S’en suit une demande de rançon après le vol de l’un des tableaux les plus fameux qui soit. Tout cela ne semble pas très cohérent et pourtant ça l’est ! Surtout si c’est Jim Broadbent qui joue le militant dingo. Vous savez Jim Broadbent, celui qui est toujours là quand il faut un Anglais qui ressemble à un Anglais. Gentil et maladroit. C’est l’éternel père encombrant de Bridget Jones. Il est dans Harry Potter, dans Indiana Jones, dans Les Mondes de Narnia, il était même dans Brazil de Terry Gilliam, il y a 40 ans ! C’est un insubmersible génial. Et il faut le voir tenir tête à un juge pour comprendre à quel point son « sense of humor » est du genre illimité. Si vous ajoutez à cela, qu’à côté du pittoresque sexagénaire vous aurez droit à la classe de Helen Mirren, alors il ne vous reste plus qu’à capituler face à nos adorables amis britanniques. | François Aymé
THE DUKE
Réalisateur(s) : Roger Michell
Acteur(s) : Jim Broadbent , Helen Mirren , Fionn Whitehead
Genre(s) : Comédie
Origine : UK
Durée : 1h35
Synopsis : En 1961, Kempton Bunton, un chauffeur de taxi sexagénaire, vole à la National Gallery de Londres le portrait du Duc de Wellington peint par Goya. Il envoie alors des notes de rançon, menaçant de ne rendre le tableau qu’à condition que le gouvernement rende l’accès à la télévision gratuit pour les personnes âgées. Cette histoire vraie raconte comment un inoffensif retraité s’est vu recherché par toutes les polices de Grande Bretagne, accomplissant le premier (et unique) vol dans l’histoire du musée.