THE ASSASSIN

THE ASSASSIN

THE ASSASSIN

Réalisateur(s) : Hou Hsiao-Hsien
Acteur(s) : Shu Qi, Chang Chen, Yun Zhou
Genre(s) : Action
Origine : TAïwan
Durée : 1h45
Synopsis : Chine, IX siècle. Nie Yinniang revient dans sa famille après de longues années d’exil. Son éducation a été confiée à une nonne qui l’a initiée dans le plus grand secret aux arts martiaux. Véritable justicière, sa mission est d'éliminer les tyrans. A son retour, sa mère lui remet un morceau de jade, symbole du maintien de la paix entre la cour impériale et la province de Weibo, mais aussi de son mariage avorté avec son cousin Tian Ji’an. Fragilisé par les rebellions, l'Empereur a tenté de reprendre le contrôle en s'organisant en régions militaires, mais les gouverneurs essayent désormais de les soustraire à son autorité. Devenu gouverneur de la province de Weibo, Tian Ji'an décide de le défier ouvertement. Alors que Nie Yinniang a pour mission de tuer son cousin, elle lui révèle son identité en lui abandonnant le morceau jade. Elle va devoir choisir : sacrifier l'homme qu’elle aime ou rompre pour toujours avec "l'ordre des Assassins".

Poussière qui danse, révélée par un rayon de soleil. Chevelure d’encre luisante. Montagne de pierre et de frondaisons. Brume, feu qui crépite. Tentures et soieries carminées. Toutes ces choses nommées, les a-t-on déjà vues ainsi filmées, ainsi peintes, allait-on dire ? La caméra de Hou Hsiao-Hsien est un pinceau. Parfois un couteau. Elle caresse et tranche. Après donc quasiment dix ans d’absence (on oublie Le Voyage du ballon rouge), celui qu’on redoutait de voir disparu à jamais pour le cinéma signe son retour en beauté. (…) Pas de héros ici, mais des héroïnes au pouvoir plus ou moins occulte, dont Nie Yinniang, une femme impassible aux cheveux noirs (Shu Qi, l’icône de Millennium Mambo), devenue une justicière solitaire. (…) Autant le dire, par ses multiples ellipses, le film n’est pas simple à comprendre. On perd facilement le fil de son récit, des différents enjeux politiques et administratifs. Même les personnages semblent se confondre, avoir chacun un double. On comprend néanmoins que Nie agit pour le bien. Ce qui importe de toute manière tient surtout à la contemplation, à l’attente, à l’action surgissante.(…) Le film est lent, mais harmonieux dans son va-et-vient régulier entre les intérieurs des palais et les paysages de campagne. Couleurs, reliefs, ombres et lumière, texture des costumes sont éclatants. Grâce aux cadrages, à la profondeur de champ assez sidérante (on voit au loin, très loin). Une esthétique qui n’a rien à voir avec celle de cartes postales, car on est ici dans une sorte de présent immémorial. ⎥ TÉLÉRAMA

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