SYBIL

SYBIL

SYBIL

Réalisateur(s) : Justine Triet
Acteur(s) : Virginie Efira, Adèle Exarchopoulos, Gaspard Ulliel
Genre(s) : Drame
Origine : France
Durée : 1h40
Synopsis : Sibyl est une romancière reconvertie en psychanalyste. Rattrapée par le désir d'écrire, elle décide de quitter la plupart de ses patients. Alors qu'elle cherche l'inspiration, Margot, une jeune actrice en détresse, la supplie de la recevoir. En plein tournage, elle est enceinte de l'acteur principal… qui est en couple avec la réalisatrice du film. Tandis qu'elle lui expose son dilemme passionnel, Sibyl, fascinée, l’enregistre secrètement. La parole de sa patiente nourrit son roman et la replonge dans le tourbillon de son passé. Quand Margot implore Sibyl de la rejoindre à Stromboli pour la fin du tournage, tout s'accélère à une allure vertigineuse…

Le film est présenté en compétition au Festival de Cannes 2019
« Notes d’intention de la réalisatrice : Une autre femme de Woody Allen m’a hantée dès le début de l’écriture. Étrangement, je n’adore pas ce film, mais son principe narratif me fascine : une femme, cherchant le calme et l’inspiration, se retrouve face à une autre femme qui la plonge dans un vertige abyssal et fait exploser toute sa vie… Ce film a été la référence au départ. […] C’est un film sur l’identité, les racines. D’où je viens, qui je suis, qu’est-ce que j’ai fait, est-ce que je peux me réinventer ? […] Le cinéma est une micro-société où la vie s’accélère, s’intensifie, où tout devient exacerbé… Le moindre petit problème devient une tragédie, les rapports hiérarchiques sont violents, et complètement grotesques. C’est un milieu ridicule, comique, mais où on vit des choses très fortes : ça m’amusait de m’en moquer autant que ça servait le récit. Ça appelle presque la satire. The Playerd’Altman a été une référence pour ça aussi. […] Victoria (2016) était déjà assez complexe en termes d’entremêlement de récits, mais c’était un film très terre-à-terre, alors qu’il y a ici une dimension supplémentaire, plus mentale : on est dans la tête de Sibyl. […] Ça a été compliqué à ordonner, parce que je ne théorise pas beaucoup, j’ai besoin d’une sorte d’accumulation chaotique pour ensuite m’y retrouver, enlever, clarifier. Et ça s’est prolongé au montage, où on a dû de nouveau chercher, casser, tout réordonner… […] C’est un drame, ou peut-être une « dramédie ». Un film comme Tendres Passions de James L. Brooks est pour moi un exemple génial, on ne se pose plus la question du genre, il y a trop de mélanges. » – Justine Triet

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