Le cinéma coréen est aujourd’hui l’un des viviers les plus excitants de la planète cinéma. Depuis la percée fulgurante de cinéastes comme Park Chan-Wook (Old Boy, Lady Vengeance…), Bong Joon-Ho (The Host, Mother…) ou Jee-Woon Kim (Le bon, la brute, le cinglé), le cinéma de genre tend à se renouveler, expérimenter et s’embarquer vers des registres inattendus. Ainsi d’un drame humain et social, inspiré de faits réels et sordides, le scénariste de Memories of Murder, qui passe pour la première fois derrière la caméra, tire un thriller inattendu aux accents hitchcockiens pour l’ambivalence de ses personnages, coincés entre la démence et la paranoïa. D’un huis-clos en pleine mer, on dérive doucement vers une satire sociale pour s’embarquer doucement sur le terrain de l’horreur pure, pour ensuite s’étonner d’une parenthèse romantique et enchaîner sur un survival façon Calme Blanc… Le cinéma coréen ose mélanger les genres mais sait rendre poreuses des lignes qui habituellement ne font pas bon ménage. Sea Fog en est l’exemple parfait : une découverte cinématographique autant qu’un plaisir coupable, d’une originalité indéniable.
– Kevin Dutot
Sea Fog – Les Clandestins
Réalisateur(s) : Sung Bo Shim
Acteur(s) : Yun-seok Kim, Park Yu-chun, Han Ye-Ri…
Genre(s) : huis clos hitchCORÉEN en pleine mer
Origine : Corée du Sud
Durée : 1h45
Synopsis : Capitaine d’un bateau de pêche menacé d’être vendu par son propriétaire, Kang décide de racheter lui-même le navire pour sauvegarder son poste et son équipage. Mais la pêche est insuffisante, et l’argent vient à manquer. En désespoir de cause, il accepte de transporter des clandestins venus de Chine…