Les années 1970 italiennes nous régalaient de polars politiques, à l’image d’Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon d’Elio Petri ou Cadavres exquis de Francesco Rosi. Voici que l’Espagne renouvelle le genre, depuis deux ans et La isla mínima d’Alberto Rodriguez. Dans un contexte de transition sociétale mouvant et incertain, ce nouveau thriller, brutal et réjouissant, s’impose par sa mise en scène, autant que par la justesse de ses acteurs. Qu’ils incarnent des policiers ou des criminels, la psychologie des personnages est si élaborée que le spectateur ne sait plus quand s’abandonner. Sauf à se confier au cinéaste Rodrigo Sorogoyen et sa fidèle coscénariste Isabel Peña, si l’on aime les frissons. Critique, public et festivals ont déjà succombé. A noter aussi, l’envoûtante composition d’Olivier Arson pour sa première musique de film.– FLORENCE LASSALLE
que dios nos perdone
Réalisateur(s) : Rodrigo Sorogoyen
Acteur(s) : Antonio de la Torre, Roberto Alamo et Javier Pereira
Genre(s) : Policier
Origine : Espagne
Durée : 2h5
Synopsis : Madrid, 2011. Dans un contexte de crise économique, l’émergence du mouvement des Indignés et la visite du Pape pèsent sur la police. A la recherche d’un tueur en série, une course contre la montre s’engage…