PREMIÈRE ANNÉE

PREMIÈRE ANNÉE

PREMIÈRE ANNÉE

Réalisateur(s) : Thomas Lilti
Acteur(s) : Vincent Lacoste, William Lebghil
Genre(s) : Comédie
Origine : France
Durée : 1h32
Synopsis : Antoine entame sa première année de médecine pour la troisième fois. Benjamin arrive directement du lycée, mais il réalise rapidement que cette année ne sera pas une promenade de santé. Dans un environnement compétitif violent, avec des journées de cours ardues et des nuits dédiées aux révisions plutôt qu'à la fête, les deux étudiants devront s’acharner et trouver un juste équilibre entre les épreuves d’aujourd’hui et les espérances de demain.

Septembre, c’est la rentrée : vous faites vos débuts à l’université en première année de médecine. Rassurez-vous, vous êtes entre de bonnes mains. La médecine, Thomas Lilti ça le connait. Déjà à l’origine d’Hippocrate en 2014 et de Médecin de campagne en 2016, le réalisateur français revient ici avec un récit initiatique. On suit les boires et déboires d’un duo d’étudiants de première année de PACES, l’un novice, l’autre déjà deux fois redoublant. Les deux compères sont incarnés avec complicité par William Lebghil et Vincent Lacoste que l’on retrouvera d’ailleurs tous les deux dans le premier long-métrage de Félix Moati, Deux Fils. Bien qu’empreint de camaraderie, Première année n’est pas tant un buddy movie sur le passage à l’âge adulte et la fin du lycée qu’une analyse fine, tantôt drôle tantôt tragique d’un concours symptomatique du système universitaire français, celui de médecine. En cela, le film s’éloigne de ses proches parents thématiques que sont La Crème de la crème de Kim Chapiron sur les écoles de commerce et leur débauche ou Le Concours de Claire Simon sur l’épreuve d’entrée du concours de la Fémis. À travers la fiction, Thomas Lilti s’inscrit aussi dans une veine réaliste (hormis de rares écarts oniriques) ancrant son récit dans sa propre expérience d’étudiant. C’est d’ailleurs là le cœur du film, la dureté de cet environnement et la compétition inégale qui s’y exerce, en témoigne les profils éloignés de ses deux personnages principaux. À leur égal, nous sommes anxieux à l’annonce des résultats de mi-année, abattus par la charge de travail et tête baissée dans le rythme effréné d’un film qui fait de l’apprentissage de la médecine un sport de combat. ⎥ Victor Courgeon

Partager