PLAIRE, AIMER ET COURIR VITE

PLAIRE, AIMER ET COURIR VITE

Réalisateur(s) : Christophe Honoré
Acteur(s) : Vincent Lacoste, Pierre Deladonchamps, Denis Podalydès
Genre(s) : Drame
Origine : France
Durée : 2h12
Synopsis : 1990. Arthur a vingt ans et il est étudiant à Rennes. Sa vie bascule le jour où il rencontre Jacques, un écrivain qui habite à Paris avec son jeune fils. Le temps d’un été, Arthur et Jacques vont se plaire et s’aimer. Mais cet amour, Jacques sait qu’il faut le vivre vite.

Note d’intention du réalisateur : « Après deux adaptations littéraires, Ovide (Les Métamorphoses, 2014) et la Comtesse de Ségur (Les Mal‐ heurs de Sophie, 2016), je souhaitais revenir à une sorte de réalisme et à une histoire à la première personne : le réalisme du récit personnel. […] L’histoire d’amour racontée précipite deux choses : d’une part les débuts dans la vie d’Arthur, d’autre part la fin de la vie de Jacques. Il est possible que sans cet amour Jacques aurait vécu plus longtemps, parce qu’il est précipité dans l’idée que sa maladie, le sida, le rend inapte à cet amour, qu’il n’est plus capable de le vivre. Je crois que le vrai sujet du film est là, dans les effets contraires de l’amour. C’est un film qui assume sa part de mélodrame, mais pas tant du côté de l’amour impossible que de la vie impossible. […] J’appartiens à une génération d’artistes et d’homo- sexuels pour lesquels aborder la question du sida est particulièrement délicate et compliquée. Parce qu’il fallait sans doute entendre d’abord la parole des malades avant celle de ceux qui ont été témoins sans être victimes. […] Aujourd’hui encore, je me sens inconsolé de la mort de gens que j’ai connus et de ceux que je n’ai pas connus mais que j’aurais rêvé de rencontrer, et qui continuent toujours à m’inspirer. […] Les citations, les films évoqués dans Plaire, aimer et courir vite, et même les piles de livres que l’on voit dans les chambres sont vraiment puisées en ligne directe de ma jeunesse. […] Les années 90 sont pour moi une époque non-révolue. Je dois admettre avec une certaine difficulté que vingt ou vingt-cinq ans ont passé et je n’arrive pas à accorder la vivacité de mes impressions de l’époque à cette distance qui me semble folle. Souvent, je me demande pourquoi ces soirs de jeunesse restent plus vivaces en moi encore aujourd’hui que ce qu’ai j’ai vécu ensuite. C’est aussi cela que le film essaie de capter et de raconter. » ⎥ Christophe Honoré

Partager