Mon roi

Mon roi

Mon roi

Réalisateur(s) : Maïwenn
Acteur(s) : Vincent Cassel, Emmanuelle Bercot, Louis Garrel
Genre(s) : Drame
Origine : France
Durée : 2h4
Synopsis : Tony est admise dans un centre de rééducation après une grave chute de ski. Dépendante du personnel médical et des antidouleurs, elle prend le temps de se remémorer l’histoire tumultueuse qu’elle a vécue avec Georgio. Pourquoi se sont-ils aimés ? Qui est réellement l’homme qu’elle a adoré? Comment a-t-elle pu se soumettre à cette passion étouffante et destructrice ? Pour Tony c’est une difficile reconstruction qui commence désormais, un travail corporel qui lui permettra peut-être de définitivement se libérer …

Le cinéma, Maïwen s’en moque un peu, elle est ailleurs, dans un truc hybride et très impur, entre télé et performance, avec le pire (le côté, je kiffe trop les djeun’s et leur délire) comme le meilleur (Cassel qui imite les serveurs dans un restaurant de palace). Aguicher, choquer, s’amuser, déranger, elle recherche ça. Et ce qui l’intéresse avant toute chose, c’est diriger des acteurs, tout expérimenter avec eux, les aimer et les bousculer. Et dans le genre, on doit dire que c’est assez performant. Le film raconte la passion tumultueuse et destructrice d’une avocate, Tony (Emmanuelle Bercot), et d’un restaurateur flambeur, Giorgio (Vincent Cassel). Pleine d’euphorie et de souffrance, leur relation chaotique est reconstituée sous la forme de flash-backs. Au présent, Tony se reconstruit lentement et péniblement, dans un centre de rééducation, après un grave accident de ski. Une chute interprétée par une psy au ton un peu gluant et infantilisant, comme le signe probable d’une volonté de briser quelque chose. L’exal- tation de la rencontre, la jouissance partagée, les fêtes, l’envie d’un enfant, les premières années avec lui. Tout ça est montré sur un mode paroxystique, le film épousant clairement le point de vue de la femme sur son homme. Qu’elle trouve donc royal, beau comme un dieu, drôle, vivant, fédérateur. Un homme qui la soulève très haut et qui l’enfonce aussi, par ses tromperies, ses addictions, ses excès en tout. Toute passion est extrême, toute passion est forcément une histoire de destruction et d’emprise psychologique. Les montagnes russes plu- tôt que le calme plat, voilà le choix de Mon roi, formulé d’ailleurs tel quel dedans. Nous-même, on passe par toutes sortes d’états, on trouve certaines scènes vraiment too much dans l’hys- térie, trop racoleuses ; on trouve aussi que le regard amoureux et parfois apeuré que Maïwenn et Bercot, toutes deux à l’unisson, portent sur Vincent Cassel est particulièrement intense. ⎥TÉLÉRAMA

Partager