MOI, OLGA

MOI, OLGA

MOI, OLGA

Réalisateur(s) : Petr Kazda, Tomás Weinreb
Acteur(s) : Michalina Olszanska, Martin Pechlát, Klára Melísková
Genre(s) : Drame
Origine : République Tchèque, Pologne, Slovaquie, France
Durée : 1h45
Synopsis : Olga est solitaire. Homosexuelle dans la Tchécoslovaquie des années 1970, elle quitte sa famille rigide et glaciale mais ne trouve pas sa place dans une société qui la rejette. À 22 ans, elle décide de se venger.

« Je suis une solitaire. Une femme détruite. Une femme détruite par la société… J’ai le choix : me tuer moi, ou tuer les autres. Voici mon verdict : moi, Olga Hepnarova, la victime de votre bestialité, vous condamne à mort ». Avec cette lettre choc envoyée aux journaux, Olga annonce son massacre prémédité, pour se venger et ne regrettera jamais son geste. Itinéraire glaçant, vide existentiel, univers kafkaien, filmé sobrement en noir et blanc, silencieux et immobile, où la caméra s’attarde et isole soit le visage, soit une partie du corps d’Olga, plans fixes sur des couloirs vides, des portes fermées, l’atmosphère des années 70 dans un pays communiste… et une esthétique évoquant certains films de la Nouvelle vague française. Ce film, audacieux et choquant, subversif même, décrit de manière quasiment clinique, sans aucun parti pris, froidement, la vie difficile, de solitude et de haine de cette fille psychologiquement fragile, désespérée, en marge de la société, à la paranoïa introspective, comme le montrent si bien les monologues tirés de ses nombreuses lettres et écrits. Tout comme Ida, à la superbe photographie, ce film austère nous révèle une actrice polonaise troublante, Makalina Olszanska. ⎥ HÉLÈNE HANUSSE

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