MASCARADE

MASCARADE

MASCARADE

Réalisateur(s) : Nicolas Bedos
Acteur(s) : Pierre Niney, Isabelle Adjani, François Cluzet
Genre(s) : Comédie dramatique
Origine : France
Durée : 2h14
Synopsis : Lorsqu’un jeune gigolo tombe sous le charme d’une sublime arnaqueuse, c’est le début d’un plan machiavélique sous le soleil brûlant de la Côte d’Azur. Les deux amoureux sont-ils prêts à tout pour s’offrir une vie de rêve, quitte à sacrifier celle d’une ancienne gloire du cinéma et d’un agent immobilier ?

Depuis ses trois films particulièrement réussis (Monsieur et Madame Adelman, La Belle Époque, OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire), Nicolas Bedos est devenu l’un des cinéastes français les plus en vus. Capable de composer des récits originaux, bien dans l’air du temps, avec des dialogues souvent vifs et savoureux. Capable d’emmener avec lui de belles troupes d’acteur, de Jean Dujardin à Dora Tillier, en passant par Guillaume Canet, Pierre Arditi, Fanny Ardant, Fatou N’Diaye ou Wladimir Yordanoff. Pour Mascarade, il sort le grand jeu : un duo incroyablement immoral interprété par Pierre Niney et Marine Vacth face à deux figures incroyablement pitoyables interprétées par Isabelle Adjani et François Cluzet. Il écrit une comédie à l’italienne, grandiloquente, féroce et jouissive à la fois. Dans le cadre ensoleillé et paisible de la côte d’azur, les comportements relèvent plus de la jungle que du farniente. Dans un milieu où tout s’achète et où la belle apparence du luxe vaut sésame, nos deux pauvres anti-héros vont transformer l’escroquerie sentimentale en exercice de haute voltige qui demande préparation, entraînement, concentration, culot et duplicité. Et là, on a affaire à deux champions. Toute l’habileté de Nicolas Bedos et de ses interprètes est de nous rendre ces escrocs aussi insupportables que sympathiques. Marine Vacth est particulièrement impressionnante. Elle joue avec un aplomb sidérant les scènes et les dialogues les plus improbables. Pierre Niney n’est pas mal du tout dans un contre-emploi de gigolo de seconde zone éperdument amoureux. Une bonne surprise du cinéma français qui, à l’instar de Sans filtre (mais dans un autre registre), vise la vanité et la vacuité des ultra-riches. ⎥ François Aymé

Partager