Julie Delpy a un petit côté « foldingue » très sympathique. Two Days in Paris, Two Days in New-York, Le Skylab et maintenant Lolo… elle s’approprie à chaque fois les codes de la comédie, la comédie américaine comme la comédie française. Elle y injecte une petite dose de provocation (notamment avec des dialogues très crus), maintient un rythme soutenu, en fait souvent un peu trop mais avec tellement de culot que ça passe. Pour Lolo, elle assume, du début à la fin, d’avoir écrit et joué un film « de filles », au sens appuyé du terme, où l’on se confie entre copines. On se plaint, on rêve, on fantasme. Dany Boon a des faux airs de Pierre Richard version années 2010, Vincent Lacoste est nonchalant et retors à souhait et Karin Viard est parfaite en bonne copine vacharde. Le provincial rencontre la parisienne. Le scénario fait des tours et des détours très prévisibles mais, ma foi, la machine de la comédie est bien huilée, les répliques font mouche. Une comédie française grand public dans l’air du temps, deux crans au-dessus de la moyenne dans laquelle on rit beaucoup. Comme antidépresseur automnal, le film tombe à pic. ⎥François Aymé
Lolo
Réalisateur(s) : Julie Delpy
Acteur(s) : Dany Boon, Julie Delpy, Vincent Lacoste
Genre(s) : Comédie
Origine : France
Durée : 1h36
Synopsis : En thalasso à Biarritz avec sa meilleure amie, Violette, quadra parisienne travaillant dans la mode, rencontre Jean-René, un modeste informaticien fraîchement divorcé. Après des années de solitude, elle se laisse séduire. Il la rejoint à Paris, tentant de s'adapter au microcosme parisien dans lequel elle évolue. Mais c’est sans compter sur la présence de Lolo, le fils chéri de Violette, prêt à tout pour détruire le couple naissant et conserver sa place de favori.