L’ODYSSÉE

L’ODYSSÉE

L’ODYSSÉE

Réalisateur(s) : Jérôme Salle
Acteur(s) : Lambert Wilson, Pierre Niney, Audrey Tautou
Genre(s) : Biopic, aventure
Origine : France
Durée : 2h2
Synopsis : 1948. Jacques-Yves Cousteau, sa femme et ses deux fils, vivent au paradis, dans une jolie maison surplombant la mer Méditerranée. Mais Cousteau ne rêve que d’aventure. Grâce à son invention, un scaphandre autonome qui permet de respirer sous l’eau, il a découvert un nouveau monde. Désormais, ce monde, il veut l’explorer. Et pour ça, il est prêt à tout sacrifier.

A côté des comédies, des drames sentimentaux ou des polars, il y a encore une place dans le cinéma français pour des projets atypiques, ambitieux, spectaculaires et ouverts à un large public. C’est suffisamment rare pour être souligné. Et il fallait un certain culot pour se lancer dans ce film tourné aux quatre coins du globe, avec de nombreuses scènes en mer jusqu’en Antarctique. Autrement dit, reproduire d’une certaine façon, la mégalomanie entrepreneuriale obstinée et passionnée qui a habitée Jacques-Yves Cousteau. Et c’est la première qualité du film, suivre le personnage, dans sa passion et dans ses excès. Un biopic oui, une hagiographie, loin de là. Mais le personnage offre au scénariste un matériau en or : précurseur, inventeur, chef d’entreprise, père absent, mari amoureux mais volage, réalisateur avec Palme d’or, homme d’affaires souvent au bord de la faillite, pionnier-militant écologiste, homme public insubmersible admiré en France mais aussi de par le monde. Les personnages de cette trempe ne courent pas les rues. Jérôme Salle (Zulu, Largo Winch)nous raconte une belle histoire dont le ressort dramatique est concentré dans les relations d’admiration et de rejet entre Jacques-Yves Cousteau (Lambert Wilson) et son fils Philippe, interprété avec conviction par Pierre Niney. Certaines séquences sont particulièrement impressionnantes : le tourbillon des requins autour de Philippe Cousteau et d’Albert Falco, l’arrivée en Antarctique… Un bémol : la musique (signée Alexandre Desplat) prend un peu trop de place. Mais le film tient la plupart de ses promesses. Les deux heures sont captivantes et Jacques-Yves Cousteau, ne serait-ce que pour son engagement militant, méritait bien cet hommage aussi vibrant que critique. ⎥ FRANÇOIS AYMÉ

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