Sans voix off, sans musique, et sans artifice. C’est ainsi que le réalisateur franco-marocain Ivan Boccara a choisi de raconter, dans son dernier documentaire, l’histoire des villageois du Haut Atlas alors qu’ils accueillaient l’arrivée de l’électricité dans leurs foyers. Intitulé “Pastorales électriques”, le film sera dévoilé pour la première fois à la télévision ce dimanche 8 avril à 21h45 sur la chaîne 2M, qui l’a co-produit.
Depuis plus de 20 ans, Ivan Boccara, né à Marrakech en 1968, sillonne les montagnes de la province d’Azilal et retourne très souvent dans la région. Mais en 2008, un nouvel élément s’était implanté dans le paysage pastoral du Haut Atlas: des poteaux électriques. Dans la même période, plusieurs hommes avaient quitté le foyer.
“Quand je suis revenu en 2015, beaucoup de maisons étaient fermées avec des cadenas… Entre 2000 et 2015, une vingtaine de foyers où résidaient des gens que je connaissais s’étaient vidés. On m’a expliqué que plusieurs habitants étaient partis vers les villes, pour beaucoup, de manière définitive”, raconte-t-il.