LES CHOSES HUMAINES

LES CHOSES HUMAINES

LES CHOSES HUMAINES

Réalisateur(s) : Yvan Attal
Acteur(s) : Ben Attal, Suzanne Jouannet, Charlotte Gainsbourg
Genre(s) : Drame
Origine : France
Durée : 2h18
Synopsis : Un jeune homme est accusé d’avoir violé une jeune femme. Qui est ce jeune homme et qui est cette jeune femme ? Est-il coupable ou est-il innocent ? Est-elle victime ou uniquement dans un désir de vengeance, comme l’affirme l’accusé ? Les deux jeunes protagonistes et leurs proches vont voir leur vie, leurs convictions et leurs certitudes voler en éclat mais… N’y a-t-il qu’une seule vérité ?

Yvan Attal est d’abord connu comme acteur, vu notamment dans Bon Voyage de Jean-Paul Rappeneau, 38 témoins et Rapt de Lucas Belvaux et de manière inattendue dans Rush Hour 3 ! Mais c’est aussi un cinéaste qui peut rencontrer de jolis succès publics, notamment en 2017 avec Le Brio. Avec Les Choses humaines, clairement, il met la barre plus haut. Il choisit d’adapter le livre de Karine Tull, publié en 2019 chez Gallimard, et récompensé par le Prix Interrallié et le Goncourt des Lycéens. Il fallait un certain courage à Yvan Attal pour s’attaquer à ce livre : il s’agit ni plus ni moins du sujet sensible par excellence, la question du consentement sexuel. Il a décidé de raconter cette histoire en donnant à voir et à entendre les différents points de vue : celui de la victime (et de sa famille) et celui de l’agresseur (et de son entourage). Jusqu’à consacrer une large partie du film au procès avec accusation de viol en plaçant le spectateur dans une position exigeante et stimulante de juge. Yvan Attal a pris le parti de confier le rôle de l’agresseur à Ben Attal, son propre fils et le rôle de la mère de l’agresseur à son épouse Charlotte Gainsbourg. C’est ce qui s’appelle s’engager personnellement dans un projet. Pendant 2h18, le film est sur un fil, parole contre parole, malgré la gravité des actes. Fort heureusement, Karine Tull (qui s’est inspiré d’un fait réel) et Yvan Attal se sont documentés, tant sur les procédures policières et juridiques, que sur l’importance du déni de réalité. Une chose est certaine : le film va faire parler. C’est aussi ça le rôle du cinéma. ⎥ François Aymé

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