Merci au cinéaste Pierre Jolivet et surtout merci à la journaliste et co-scénariste Inès
Léraud. Et merci au dessinateur de BD Pierre van Hove. Tout comme on peut dire merci
à Nicolas Legendre (qui vient de publier la bombe Silence dans les champs, éd.
Arthaud), et à bien d’autres militants, scientifiques, agriculteurs indépendants qui ont
essayé de briser l’omerta qui règne en Bretagne sur les abus, excès de l’agriculture
industrielle. Les algues vertes, on le sait, cela fait maintenant des décennies qu’elles
empoisonnent les plages de Bretagne et leur environnement en toute impunité. Il a fallu
une sacrée détermination à Inès Léraud pour enquêter pendant de longs mois, dans un
climat hostile voire dangereux et une belle ténacité pour transposer son travail en BD
(Les Algues vertes, l’histoire interdite, un carton) puis au cinéma. Notre vœu c’est
qu’évidemment l’écho médiatique et public du film de Pierre Jolivet fasse basculer une
partie de l’opinion publique et des politiques vers une prise de conscience et suscite, in
fine, une remise en cause d’un système productiviste à outrance (on a le droit de rêver).
Comme tout film nécessaire qui carbure à la conviction, Les Algues vertes va à
l’essentiel, il est impeccable, clair, précis et malheureusement consternant. Séance
indispensable en clôture de l’unipop, ouverte à tous. ⎥ François Aymé
LES ALGUES VERTES
Réalisateur(s) : Pierre Jolivet
Acteur(s) : Céline Sallette, Nina Meurisse, Julie Ferrier…
Genre(s) : du bon cinéma politique
Origine : France
Durée : 1h50
Synopsis : À la suite de morts suspectes, Inès Léraud, jeune journaliste, décide de s’installer en Bretagne pour enquêter sur le phénomène des algues vertes. À travers ses rencontres, elle découvre la fabrique du silence qui entoure ce désastre écologique et social. Face aux pressions, parviendra-t-elle à faire triompher la vérité ?