LE MUSÉE DES MERVEILLES

LE MUSÉE DES MERVEILLES

LE MUSÉE DES MERVEILLES

Réalisateur(s) : Todd Haynes
Acteur(s) : Oakes Fegley, Millicent Simmonds, Julianne Moore
Genre(s) : Drame
Origine : USA
Durée : 1h57
Synopsis : Sur deux époques distinctes, les parcours de Ben et Rose. Ces deux enfants souhaitent secrètement que leur vie soit différente ; Ben rêve du père qu'il n'a jamais connu, tandis que Rose, isolée par sa surdité, se passionne pour la carrière d'une mystérieuse actrice. Lorsque Ben découvre dans les affaires de sa mère l’indice qui pourrait le conduire à son père et que Rose apprend que son idole sera bientôt sur scène, les deux enfants se lancent dans une quête à la symétrie fascinante qui va les mener à New York.

« Cette marqueterie de cinéma, par laquelle Todd Haynes assemble des époques de l’histoire de cet art, forme un labyrinthe dans lequel les parents soucieux craindront peut-être de lâcher des en- fants habitués aux intrigues rectilignes de la mai- son Disney-Marvel. Pourquoi ne pas faire confiance à l’esprit d’aventure des plus jeunes spectateurs ? Ils sont tout à fait en mesure de mettre leurs pas dans ceux de deux héros qui vivent des histoires distinctes qui ne sont, au début du film, réunies que par de mystérieuses correspondances.
Plus le film avance, plus le scénario de Brian Sel- znick, l’auteur de L’Invention de Hugo Cabret, multiplie les motifs communs aux deux odyssées. Rose est filmée en noir et blanc et l’on n’entend que la musique de Carter Burwell qui accompagne ses tribulations. Ben, lui, a les couleurs éclatantes et parfois inquiétantes du Nouvel Hollywood. Et pourtant, dans leur difficulté à se faire entendre et même voir, dans leur faculté d’émerveillement, Ben et Rose sont liés par une force que le scénario découvrira avec la solennité que méritent les ré- vélations faites aux enfants.
Haynes utilise les décors que traversent ses jeunes personnages pour en faire l’expression de leur regard sur le monde. Ben et Rose ne sont pas pusillanimes : sous leurs yeux, la grande ville devient une maquette, le Muséum d’histoire na- turelle une instance magique. Il n’y a pas d’autres effets spéciaux que ceux qui sont nés de l’esprit du bricoleur délicat qu’est Todd Haynes, et pourtant, ce film est plus magique que ceux qui ont mobilisé des ordinateurs gros comme ceux du Pentagone. » ⎥ LE MONDE

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