Le jour se lève

Le jour se lève

Le jour se lève

Réalisateur(s) : Marcel Carné
Acteur(s) : EAN GABIN, JULES BERRY, ARLETTY...
Genre(s) : Drame
Origine : France
Durée : 1h33
Synopsis : François a tiré sur Valentin. Barricadé et encerclé par la police, il se remémore alors les circonstances qui ont mené au drame.

« Y a plus de François … laissez-moi seul, tout seul, je veux qu’on m’foute la paix ! » : ce cri lancé par Gabin cerné par les badauds et les policiers est toujours aussi poignant. Le jour se lève, de Marcel Carné, scénarisé et dialogué par Jacques Prévert, ressort en salles, puis en DVD et Blu-ray, en superbe copie neuve (avec des images coupées par la censure en bonus). Quatre raisons parmi cent autres de se précipiter (re)voir ce drame populaire qui reste étonnamment moderne.
Le flash-back. C’est le premier film français parlant à utiliser ce mode de narration. Pour que le public de l’époque ne soit pas décontenancé, Marcel Carné plaça un panneau explicatif au début : « Un homme a tué. Enfermé, assiégé dans une chambre, il évoque les circonstances qui ont fait de lui un meurtrier. »
Gabin. Il est d’abord naturel et sexy en ouvrier amoureux. Puis franchement animal lorsque cette saleté de fatalité le piège. Il occupe l’espace comme personne : Brando n’aurait pas fait mieux.
L’immeuble. Le grand décorateur Alexandre Trauner finit par convaincre le producteur, inquiet pour son budget, de construire, en plein faubourg ouvrier, ce décor de cinq étages avec la chambre de Gabin tout en haut. Marcel Carné, lui, exigea que la chambre possède réellement quatre murs — et non trois comme il est d’usage, par commodité, sur les tournages. Claustrophobie garantie…
Arletty. Gouailleuse triste accoudée au balcon de sa petite chambre d’hôtel, de l’autre côté de la rue, elle dit à son amant d’une petite voix faussement dégagée : « Heureusement qu’on s’aime pas. J’aurais bien voulu que ça continue. Seulement, moi, j’habitais ici et toi juste en face… C’était trop loin. » ⎥ Guillemette Odicino

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