Phénomène littéraire au Japon, Le Château solitaire dans le miroir s’offre un passage par la case cinéma grâce à Keiichi Hara, déjà à l’origine de l’adaptation d’un roman jeunesse en 2019 avec Wonderland, le royaume sans pluie. Quelque part entre le conte fantastique et le récit social, le film surprend par la gravité de son propos et la singularité de son traitement. Une œuvre toute en retenue, émouvante et apaisée, sur le harcèlement et la phobie scolaire, avec comme lieu de thérapie ce drôle de château niché sur un rocher, où se rencontrent la jeune Kokoro et six autres adolescents en souffrance. Dans un décor au potentiel de jeu immense, le réalisateur fait le choix déconcertant de privilégier le verbe à l’action, un choix qui fait sens à mesure que se dévoile le véritable sujet du film et qui n’empêche pas de se laisser émouvoir et séduire par une animation élégante et une très jolie bande-son. ⎥ Noémie Bourdiol
LE CHÂTEAU SOLITAIRE DANS LE MIROIR
Réalisateur(s) : Keiichi Hara
Acteur(s) : Sans acteur connus
Genre(s) : Fantastique - 10ans et +
Origine : Japon
Durée : 1h56
Synopsis : Un beau jour, le miroir dans la chambre de Kokoro se met à scintiller. À peine la jeune fille l’a-t-elle effleuré qu’elle se retrouve dans un formidable château digne d’un conte de fées. Là, une mystérieuse fillette affublée d’un masque de loup lui soumet un défi. Elle a un an pour l’accomplir et ainsi réaliser un souhait. Seulement Kokoro n’est pas seule : six autres adolescents ont le même objectif qu’elle.