La rue rouge

La rue rouge

La rue rouge

Réalisateur(s) : Fritz Lang
Acteur(s) : Edward G. Robinson, Joan Bennett...
Genre(s) : Noir
Origine : USA
Durée : 0h1
Synopsis : Un peintre amateur, caissier de profession, s’éprend d’une jeune femme qui le prend pour un riche artiste.

Après Jean Renoir, Fritz Lang adapte La Chienne, le roman de Georges de La Fouchardière. L’histoire d’un homme bon, âgé, crédule et artiste, s’enfonçant dans la déchéance pour une jeunesse qui lui pique son fric. Et, sous l’impulsion du mac dont elle est follement éprise, lui vole la gloire qui lui est due, en s’appropriant ses toiles… Ce n’est pas, à proprement parler, un remake, d’autant que la morale – leur regard sur l’humain – oppose les deux cinéastes.
La Chienne est un film sur le sexe, ses folies et ses détresses, mais l’on y sent la tendresse de Renoir pour tous ses personnages, y compris les salauds. Pour les siens, Lang n’éprouve aucune indulgence. Il méprise visiblement le couple de profiteurs. Mais Edward G. Robinson – contrairement à Michel Simon – n’est pas mieux loti : c’est un petit mec sans envergure, au point de se laisser déposséder, comme un niais, d’un talent qu’il ne soupçonne même pas. Ecrit et filmé sèchement, La Rue rouge illustre l’opinion qu’a Lang de l’être humain : un pauvre type, suffisamment aveugle pour ne pas s’apercevoir qu’il n’a en définitive – selon la formule de Hegel – que « soi pour ennemi ».
Pierre Murat

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