NOTE D’INTENTION DU RéALISATEUR :
Le Chat du Rabbin et Gainsbourg (vie héroïque) sont sortis à des mois d’intervalles, mais ils ont été réalisés en même temps. Une fois finis, j’ai fait mon capricieux et j’ai refusé tous les films qu’on me proposait. (…) Et puis est arrivé ce script. Pour moi, c’était un rêve de gosse. Tout ce qui me plaisait gamin était là : une femme vraiment belle, un méchant vraiment méchant, des morts violentes qu’on voit vraiment. C’était un thriller, un genre que j’aime et qui fournit des émotions simples. J’y voyais surtout la possibilité d’assouvir ma passion du cinéma américain, mais en même temps, je me sentais légitime en tant que Français parce qu’on jouait sur les névroses de mon pays. (…) Et la question centrale de cette histoire, ce n’est pas : est-ce que cette fille est folle ou pas ?, mais, pour moi, de manière plus profonde : qu’est-ce que la culpabilité française ?, qu’est-ce qu’une Française qui a un cadavre dans son coffre ? C’est vertigineux et ça interroge notre société. (…) L’idée du double (qu’on trouve dans beaucoup de mes BD et dans mes films), l’idée du rêve, de la culpabilité : tout cela vient en partie des livres de Japrisot. D’ailleurs j’ai le sentiment qu’une héroïne de Japrisot est arrivée à chaque moment de notre histoire récente. Il y a eu Le Passager de la pluie dans les années 70. L’Eté meurtrier a marqué les générations des années 80. Un Long dimanche de fiançailles a été important, ne serait-ce qu’en termes d’entrées. Et voilà La Dame dans l’auto…
⎥ joann sfar
La Dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil
Réalisateur(s) : Joann Sfar
Acteur(s) : Freya Mavor, Stacy Martin, Benjamin Biolay
Genre(s) : Thriller
Origine : France, Belgique
Durée : 1h45
Synopsis : Elle est la plus rousse, la plus myope, la plus sentimentale, la plus menteuse, la plus vraie, la plus déroutante, la plus obstinée, la plus inquiétante des héroïnes. La dame dans l’auto n’a jamais vu la mer, elle fuit la police et se répète sans cesse qu’elle n’est pas folle… Pourtant…