KILLERS OF THE FLOWER MOON

KILLERS OF THE FLOWER MOON

KILLERS OF THE FLOWER MOON

Réalisateur(s) : Martin Scorsese
Acteur(s) : Leonardo DiCaprio, Robert De Niro, Jesse Plemons
Genre(s) : Thriller, Drame, Historique
Origine : USA
Durée : 3h26
Synopsis : Au début du XXème siècle, le pétrole a apporté la fortune au peuple Osage qui, du jour au lendemain, est devenu l’un des plus riches du monde. La richesse de ces Amérindiens attire aussitôt la convoitise de Blancs peu recommandables qui intriguent, soutirent et volent autant d’argent Osage que possible avant de recourir au meurtre…

Après l’interminable Irishman, le décevant Silence, on commençait à désespérer du côté de Martin Scorsese. Aurait-il définitivement perdu la main ? Que l’on se rassure, avec Killers of the Flower Moon, il montre qu’il n’en est rien. Il a tout retrouvé. L’inspiration, le sens du récit épique, son génie de la mise en scène, son appétence pour les dialogues goûteux. Il est comme un enfant qui retrouve ses jouets égarés : au milieu d’une superproduction qui multiplie les décors, les personnages, les saisons, il est comme un poisson dans l’eau, poussant jusqu’aux 3h30 à l’instar d’un Sergio Leone au meilleur de sa forme pour le plus grand plaisir du public. Il entremêle avec une aisance confondante les grands genres hollywoodiens : le western, le polar, la saga romanesque. Il faut dire qu’il a deux atouts majeurs. Un script original issu du récit de David Grann (l’auteur déjà de The Lost City of Z) qui revient sur un fait historique qui en dit long sur la violence de l’Amérique du début du XXe siècle. Scorsese réécrit l’incroyable histoire des indiens Osages, à la fois richissimes et victimes. Martin dit le racisme, l’ostracisme et la spoliation des terres et des biens mais aussi l’abus de pouvoir, l’abus de confiance jusqu’au microcosme familial et le meurtre. Aux manettes du jeu, il y a un certain Leonardo DiCaprio doublé de Robert De Niro. Bon, quoi dire sinon qu’ils sont parfaits. DiCaprio dans un contre-emploi assez sidérant, décidément cet acteur sait prendre des risques. Ils ont face à eux une actrice indienne qui en impose par son maintien de reine doublé d’une beauté irisante. C’est Lily Gladstone (déjà vue chez Kelly Richardt), l’incarnation à elle toute seule du peuple Osage. On attend déjà avec impatience la nouvelle adaptation de David Grann par le duo Scorsese-DiCaprio : Les Naufragés du Wager ! ⎥ François Aymé

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