Cette histoire soulève bien sûr la question fondamentale de la culpabilité de l’artiste qui vampirise une souffrance réelle pour en faire une fiction. Un auteur peut-il impunément tirer profit de tout ce qui l’entoure ? On songe parfois à Nick’s movie, œuvre étrange où Wenders documentait jour après jour la mort de Nicholas Ray. Esthétiquement, Every Thing Will Be Fine ressemble aux paysages gelés du Québec : sous sa surface monochrome se cache un exercice de mise en scène magistral. La violence du propos et des événements contraste avec la fluidité des années qui filent. (…) A quelques exceptions près, la 3D était jusqu’à présent une attraction pour blockcuster. Wenders s’empare de cet instrument pout composer une sonate où l’écran enveloppe le spectateur comme une couverture. Cette tragédie d’hiver marche ainsi vers le printemps. Elle raconte une réconciliation, l’histoire d’un monde en mille morceaux qui se reconstruit en trois dimensions. – Les échos
Every thing will be fine
Réalisateur(s) : Wim Wenders
Acteur(s) : James Franco, Charlotte Gainsbourg, Marie-Josée Croze
Genre(s) : Drame
Origine : France/Allemagne/Grande Bretagne
Durée : 1h55
Synopsis : Après une dispute avec sa compagne, Tomas, un jeune écrivain en mal d’inspiration, percute mortellement un jeune garçon avec sa voiture. Après plusieurs années, Tomas trouve un chemin inattendu vers la rédemption : sa tragédie se transforme en succès littéraire.