EMPIRE OF LIGHT

EMPIRE OF LIGHT

EMPIRE OF LIGHT

Réalisateur(s) : Sam Mendes
Acteur(s) : Olivia Colman, Micheal Ward, Tom Brooke
Genre(s) : Romance, Drame
Origine : USA
Durée : 1h59
Synopsis : Hilary est responsable d’un cinéma dans une ville balnéaire anglaise et tente de préserver sa santé mentale fragile. Stephen est un nouvel employé qui n’aspire qu’à quitter cette petite ville de province où chaque jour peut vite se transformer en épreuve. En se rapprochant l’un de l’autre, ils vont apprendre à soigner leurs blessures grâce à la musique, au cinéma et au sentiment d’appartenance à un groupe...

L’action de Empire of Light se déroule dans un cinéma. Et pas n’importe lequel ! Un palace britannique de bord de mer, un peu défraîchi mais toujours splendide. Nous sommes dans les années 1980, dans les coulis-ses : la cabine de projection, la caisse et le contrôle des tickets, les pauses de l’équipe, les passages dans les salles après les projos, les spectateurs récalcitrants, les mises au point du directeur… Alors, forcément, au Jean Eustache, on a, de prime abord, un petit faible pour le nouvel opus de Sam Mendes. Mais on aurait tort de réduire ce film à une petite chronique de la vie d’un cinéma old fashion (même si c’est aussi cela). Empire of Light, c’est d’abord un portrait de femme, original, touchant, complexe, merveilleusement interprétée par Olivia Colman. En quelques films (La Favorite, The Father), elle s’est imposée comme une immense comédienne dans des rôles difficiles, même ingrats pourrait-on dire. Et elle a réussi à faire émerger toute l’humanité de ces femmes en souffrance. Empire of Light est également une histoire d’amour inattendue, improbable peut-être même impossible, tant les tabous sociaux pèsent sur une Angleterre intolérante, en particulier sur le sujet du racisme. Si les lumières du titre renvoient sans doute à celles du cinéma, elles évoquent probablement également le visage rayonnant de jeunesse de l’acteur noir Micheal Ward. Avec Olivia Colman, il forme un vrai couple de cinéma, tout l’envers du glamour hollywoodien, mais tout le charme des amours difficiles et sensibles à la fois. ⎥ François Aymé

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