DJANGO

DJANGO

DJANGO

Réalisateur(s) : Etienne Comar
Acteur(s) : Reda Kateb, Cécile de France, Antoine Laurent
Genre(s) : Biopic
Origine : France
Durée : 1h55
Synopsis : En 1943 pendant l’occupation allemande, le tsigane Django Reinhardt, véritable “guitare héros”, est au sommet de son art. Chaque soir il fait vibrer le tout Paris aux Folies Bergères avec sa musique swing alors qu’en Europe, ses frères sont pourchassés et massacrés. Lorsque la propagande allemande veut l’envoyer à Berlin pour une série de concerts, il sent le danger et décide de s’évader en Suisse aidé par une de ses admiratrices, Louise de Klerk. Pour passer, il se rend à Thonon-les-Bains, sur les bords du lac Léman, avec sa femme enceinte, Naguine et sa mère Negros. Mais l’évasion est plus compliquée que prévue, Django et ses proches se retrouvent plongés dans la guerre. Pendant cette période dramatique, il n’en demeure pas moins un musicien exceptionnel qui résiste avec sa musique, son humour, et qui cherche à approcher la perfection musicale...

Le prince tzigane de la guitare enfin à l’écran ! De nombreux cinéastes en ont rêvé sans réussir à aboutir. C’est Étienne Comar qui fut scénariste et producteur sur Des Dieux et des hommes et puis « seulement » producteur pour Timbuktu et Mon Roi (pour ne citer que ceux-là) qui décroche la timbale. Un producteur qui passe à la mise en scène pour un projet ambitieux et risqué. Mais Étienne Comar a mis de nombreux atouts de son côté : un grande maison (Pathé), un casting quatre étoiles (Reda Kateb dans le rôle titre, Cécile de France en maîtresse fantasmée) et un soin tout particulier (forcément) pour la bande-son sans oublier l’ouverture de la Berlinale (avec une résonance particulière puisque le film se déroule sous l’occupation). Au croisement de la grande Histoire et de la musique, le film entrelace le destin d’un musicien obsédé par son art et le sort dramatique réservé aux siens, sort dont il tarde à prendre conscience. Le réalisateur prend le parti d’une reconstitution qui, sans être fastueuse, est de bonne tenue, il fait la part au romanesque et aux multiples rebondissements tout en dressant un portrait sans complaisance du grand musicien. En sortant, deux envies non exclusives : écouter un morceau de Django en tapant du pied et connaître la suite de l’histoire (c’est-à-dire après la guerre). ⎥ François Aymé

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