CE QUI NOUS LIE

CE QUI NOUS LIE

CE QUI NOUS LIE

Réalisateur(s) : Cédric Klapisch
Acteur(s) : Pio Marmai, Ana Girardot, François Civil
Genre(s) : Comédie
Origine : France
Durée : 1h57
Synopsis : Jean a quitté sa famille et sa Bourgogne natale il y a dix ans pour faire le tour du monde. En apprenant la mort imminente de son père, il revient dans la terre de son enfance. Il retrouve sa sœur, Juliette, et son frère, Jérémie. Leur père meurt juste avant le début des vendanges. En l’espace d’un an, au rythme des saisons qui s’enchaînent, ces 3 jeunes adultes vont retrouver ou réinventer leur fraternité, s’épanouissant et mûrissant en même temps que le vin qu’ils fabriquent.

Du Péril jeune à Chacun cherche son chat, en passant par la série Dix pour cent, la filmographie de Cédric Klapisch s’est toujours diversifiée dans beaucoup d’urbanité. Pour la première fois, avec Ce qui nous lie, le réalisateur s’est mis au vert, durant un tournage qui s’est égrainé sur toute une année. Au même titre que la culture viticole, son film a dû se plier aux aléas météorologiques : « C’est vraiment la nature qui a décidé du calendrier du tournage » précise-t-il. « Il y a des correspondances entre le cinéma et le vin, un long moment de préparation et un court pour le consommer. »
Initié par son père à la culture du vin, Klapisch livre un récit touchant qui, non content de suivre la vie d’une exploitation et le travail de la vigne sous tous ses aspects, soulève bien des questions relatives à l’héritage familial et à la filiation. D’où également le choix de la Bourgogne, où les exploitations sont, en général, plus familiales. Trois comédiens – les beaux et talentueux Pio Marmaï, Ana Girardot et François Civil – incarnent avec beaucoup de grâce une jeune fratrie qui, en proie aux affres de l’hérédité, se réinvente. Klapisch soigne sa photographie, ose le timelapse et signe un film musical et rythmé, avec parfois beaucoup de drôlerie (la scène des consonnes devrait marquer les esprits…).
Ce qui nous lie est un beau film sincère et populaire comme Klapisch sait les fabriquer. Une nouvelle fois, la jeunesse n’est jamais aussi revigorante que devant sa caméra. Nicolas Milési

Partager