Réalisé par la jeune scénariste et cinéaste franco-sénégalaise Ramata-Toulaye Sy, Banel et Adama a eu l’insigne honneur de représenter le continent africain en compétition au dernier Festival de Cannes. Dans le sillage des films de Mahamat Haroun Saleh (Lingui, les liens sacrés, Un homme qui crie), ce premier long-métrage en concentre de multiples aspects dramatiques : une fibre sociale, féministe (avec en sus une dimension écologique), une unité de lieu (le village au Nord du Sénégal) et de temps (ici une saison), une veine humaniste et réaliste avec quelques accents poétiques. Banel et Adama se présente comme un conte moderne où l’indépendance et le bonheur du couple se heurtent à la nécessité d’assumer des responsabilités collectives et surtout de faire face aux conséquences dramatiques du réchauffement climatique. Pas d’effets inutiles ici, au contraire, une grande sensibilité, des beaux personnages aux tempéraments opposés et un récit qui révèle au spectateur les aspirations des nouvelles générations de femmes africaines autant que le désarroi face aux problèmes économiques et environnementaux. Un premier film plus que prometteur. ⎥ François Aymé
BANEL & ADAMA
Réalisateur(s) : Ramata-Toulaye Sy
Acteur(s) : Khady Mane, Mamadou Diallo, Binta Racine Sy
Genre(s) : Drame
Origine : Sénégal, France, Mali
Durée : 1h27
Synopsis : Banel et Adama s’aiment. Ils vivent dans un village éloigné au Nord du Sénégal. Du monde, ils ne connaissent que ça, en dehors, rien n’existe. Mais l’amour absolu qui les unit va se heurter aux conventions de la communauté. Car là où ils vivent, il n’y a pas de place pour les passions, et encore moins pour le chaos.