Averroès & Rosa Parks est le second volet de ce qui formera un triptyque avec Sur l’Adamant et La Machine à écrire et autres sources de tracas. « C’est un peu comme si, après avoir filmé ce qui est sur le devant de la scène, je montrais cette fois les coulisses, les soubassements », explique Nicolas Philibert. Le film repose en grande partie sur des entretiens. Le cinéaste explique ce choix : « Je voulais faire du film un champ d’interrogations. Que s’y déploie la parole des patients, leurs mots, leurs maux, des bribes de leur histoire, de ce qui les tourmente, les assaille, les enferme, les agite ou les terrorise. » Il ajoute : « Si la maladie mentale est une pathologie du lien, filmer des entretiens me semblait un bon moyen de montrer comment les soignants essaient d’accompagner ceux qui en souffrent et de forger avec eux les appuis qui pourront les aider à se relever, se relancer, renouer un lien avec le monde si ce n’est avec eux-mêmes, se réinsérer dans le tissu social. »
Averroès et Rosa Parks
Réalisateur(s) : Nicolas Philibert
Acteur(s) : Nicolas Philibert
Genre(s) : Documentaire
Origine : France
Durée : 2h23
Synopsis : Averroès et Rosa Parks : deux unités de l’hôpital Esquirol, qui relèvent - comme l’Adamant - du Pôle psychiatrique Paris-Centre. Des entretiens individuels aux réunions « soignants-soignés », le cinéaste s’attache à montrer une certaine psychiatrie, qui s’efforce encore d’accueillir et de réhabiliter la parole des patients. Peu à peu, chacun d’eux entrouvre la porte de son univers. Dans un système de santé de plus en plus exsangue, comment réinscrire des êtres esseulés dans un monde partagé ?