ANNIE COLÈRE

ANNIE COLÈRE

ANNIE COLÈRE

Réalisateur(s) : Blandine Lenoir
Acteur(s) : Laure Calamy, Zita Hanrot, India Hair
Genre(s) : Drame
Origine : France
Durée : 1h59
Synopsis : Février 1974. Parce qu’elle se retrouve enceinte accidentellement, Annie, ouvrière et mère de deux enfants, rencontre le MLAC – Mouvement pour la Liberté de l’Avortement et de la Contraception qui pratique les avortements illégaux aux yeux de tous. Accueillie par ce mouvement unique, fondé sur l’aide concrète aux femmes et le partage des savoirs, elle va trouver dans la bataille pour l’adoption de la loi sur l'avortement un nouveau sens à sa vie.

Dans les années 70, des centaines de femmes meurent chaque année des suites d’avortements clandestins. Indignés, des médecins militants et des féministes fondent en 1973 le MLAC, qui réclame la diffusion d’une information sexuelle, la liberté de la contraception et de l’avortement. Ils et elles font le choix de la désobéissance civile de masse, en bafouant ouvertement la loi. Ainsi pendant près de 18 mois dans de nombreuses villes de France, leurs bénévoles pratiquent des avortements grâce à la méthode Karman. Face à l’ampleur du mouvement, le gouvernement n’a d’autre choix que de faire voter la loi pour la légalisation de l’avortement en 1975.
« Le MLAC a contribué de manière décisive au changement de la loi sur l’avortement, mais il a été invisibilisé. On apprend le roman national avec les « grands hommes », en l’occurrence ici une « grande femme » : tout le monde connait le combat héroïque de Simone Veil, mais on a oublié les militant·e·s qui ont poussé Giscard d’Estaing à modifier la loi. Le MLAC est d’autant moins connu qu’il n’a duré que 18 mois. Mais cette lutte est passionnante, car fondamentale dans le changement de la société.
L’histoire des mouvements sociaux est globalement peu racontée, mais encore plus quand ils concernent les droits des femmes. Des femmes qui luttent ensemble, ce sont des images que j’ai rarement vues au cinéma ; je n’avais que rarement vu aussi des femmes bienveillantes entre elles… Le récit historique est un rapport de force, il y a un récit manquant, un récit à renouveler. L’histoire du MLAC fait partie de l’histoire politique de la France. Avec ce film, je veux rendre grâce à ces femmes qui ont lutté pour notre liberté, qu’on se souvienne que les lois s’arrachent de haute lutte ! Je voudrais que le MLAC fasse partie de la mémoire collective. […] J’ai eu envie de fabriquer les images manquantes pour raconter le fonctionnement du mouvement, toute l’histoire.» ⎥ Blandine Lenoir

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