Àma Gloria est ce qu’on appelle « un petit film ». Un petit film qui a touché au cœur les spectateurs de l’avant-première surprise du mardi 22 août. Un petit film qui s’intéresse à l’essentiel quand il s’agit d’éducation, de transmission, d’éveil, d’affection, de rapport mère-enfant. C’est un petit film qui comme beaucoup d’autres aujourd’hui exprime ce que peut exprimer le fameux « female gaze » (ou regard féminin), à savoir que les femmes cinéastes vont chercher des sujets (ici la relation fusionnelle entre une nourrice africaine et une petite fille européenne) et les traitent avec une sensibilité, une justesse inédites. Scénariste et réalisatrice, Marie Amachoukeli s’est notamment fait remarquer via l’excellent Party Girl (co-réalisé avec Claire Burger et Samuel Theis). On retrouve dans Àma Gloria ces scènes de famille bien croqués qui sentent le vécu, ces personnages empêtrés dans leurs contradictions mais finalement terriblement attachants. Marie Amachoukeli ose un personnage de petite fille prête à tout pour sauver sa relation avec « sa maman de substitution ». Un petit film oui, mais de grandes émotions. ⎥ François Aymé
ÀMA GLORIA
Réalisateur(s) : Marie Amachoukeli
Acteur(s) : Louise Mauroy-Panzani, Ilça Moreno, Arnaud Rebotini
Genre(s) : Drame
Origine : France
Durée : 1h24
Synopsis : Cléo a tout juste six ans. Elle aime follement Gloria, sa nounou qui l’élève depuis sa naissance. Mais Gloria doit retourner d'urgence au Cap-Vert, auprès de ses enfants. Avant son départ, Cléo lui demande de tenir une promesse: la revoir au plus vite. Gloria l’invite à venir dans sa famille et sur son île, passer un dernier été ensemble.