ADN

ADN

ADN

Réalisateur(s) : Maïwenn
Acteur(s) : Louis Garrel, Fanny Ardant, Marine Vacth
Genre(s) : Drame
Origine : France
Durée : 1h30
Synopsis : Neige, divorcée et mère de trois enfants, rend régulièrement visite à Émir, son grand-père algérien qui vit désormais en maison de retraite. Elle adore et admire ce pilier de la famille, qui l’a élevée et surtout protégée de la toxicité de ses parents. Les rapports entre les nombreux membres de la famille sont compliqués et les rancœurs nombreuses... Heureusement Neige peut compter sur le soutien et l’humour de François, son ex. La mort du grand-père va déclencher une tempête familiale et une profonde crise identitaire chez Neige. Dès lors elle va vouloir comprendre et connaître son ADN.

Retour aux sources pour Maiwenn avec ce cinquième long-métrage qui confirme sa place parmi les grandes réalisatrices françaises. À nouveau sélectionnée par le Festival de Cannes, Maiwenn se met en scène pour raconter une histoire familiale qui ressemble à la sienne. Enfants et petits-enfants se réunissent suite à la mort de leur grand-père algérien. Le cinéma français a travaillé à plusieurs reprises ces retrouvailles familiales endeuillées : sous le regard tendre et comique de Bruno Podalydès dans Adieu Berthe, celui plus grave d’Olivier Assayas dans L’Heure d’été, jusqu’à la quête identitaire chez Philippe Lioret dans Le Fils de Jean. ADN, c’est tout à la fois : un film tantôt hilarant, tantôt déchirant, qui gravite autour des interrogations de Neige (Maiwenn) sur ses origines. Du livre de souvenirs au test ADN, tous les moyens sont bons pour se rattacher à l’Algérie, pays de ce grand-père qui désormais ne se souvient plus. Autour de lui, tout une famille plus vraie que nature : Fanny Ardant est la mère de Maiwenn, Marine Vacht sa sœur, Dylan Robert son cousin (le jeune héros de Shéhérazade toujours aussi incandescent). Les dialogues fusent et les situations sont d’un naturel désarmant. Pour compléter ce beau casting, Louis Garrel est l’ex de Neige, toujours très présent à ses côtés et son humour tordant va comme un gant au brun ténébreux n°1 du cinéma français. Si elle n’est pas responsable de toutes les blagues qui sortent de sa bouche, Maïwenn est, comme à l’accoutumée, à l’œuvre sur le scénario. Elle s’est adjoint les services de Mathieu Demy qui venait tout juste de perdre sa mère, Agnès Varda. Tous les deux, ils ont écrit un film juste, terriblement sensible, et des scènes d’une véracité rare : la confrontation mère-fille entre Fanny Ardant et Maiwenn en est un des points d’orgue. ⎥ Victor Courgeon

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