ADIEU LES CONS

ADIEU LES CONS

ADIEU LES CONS

Réalisateur(s) : Albert Dupontel
Acteur(s) : Albert Dupontel, Virginie Efira, Nicolas Marié…
Genre(s) : Comédie
Origine : France
Durée : 1h35
Synopsis : Lorsque Suze Trappet apprend à 43 ans qu’elle est sérieusement malade, elle décide de partir à la recherche de l'enfant qu’elle a été forcée d'abandonner quand elle avait 15 ans. Sa quête administrative va lui faire croiser JB, quinquagénaire en plein burn out, et M. Blin, archiviste aveugle d’un enthousiasme impressionnant. À eux trois, ils se lancent dans une quête aussi spectaculaire qu’improbable.

Trois ans après le fulgurant succès de son adaptation multi-césarisée de Au revoir là-haut, Albert Dupontel continue de tracer sa route singulière avec ce septième long-métrage très attendu. À l’heure où le cinéma français doit palier l’absence des poids lourds américains en salle, l’arrivée de ce dernier fait d’armes de l’un des excellents représentants de la bonne santé de notre production nationale est une heureuse nouvelle. Nouveau coup de gueule artistique du trublion Dupontel, Adieu les cons s’annonce comme une comédie grinçante portant la marque fantasque de son auteur. Dans le sillage de Neuf mois fermes, dans lequel le comédien réalisateur donnait la réplique à Sandrine Kiberlain, Dupontel s’associe cette fois à Virginie Efira pour embarquer à nouveau des personnages doté d’un authentique capital sympathie dans une aventure rythmée, digne de ces histoires originales et inventives à la limite de l’absurde dont le cinéaste s’est fait le conteur hors-pair. Avec son sens affuté du montage et son habileté à ficeler des récits dynamiques, alliés à un soin apporté à la photographie dont témoignait déjà Au revoir là-haut, Albert Dupontel pose son regard caustique sur les maux de notre société contemporaine – de la bureaucratie et ses méandres asphyxiants aux multiples dégâts d’un individualisme débridé irriguant toute la société. L’inadaptation des protagonistes à ce monde donne lieu à des scènes de pure comédie, suite d’instants cocasses que vient enrichir par moments une gamme d’émotions maximisant l’empathie du spectateur. « C’est un film sur la peur de vivre », avait déclaré le cinéaste. « Entre cette femme qui voudrait vivre mais qui ne peut plus et cet homme qui pourrait vivre mais qui ne veut pas… » En cette ère troublée et troublante où la peur s’est invitée, quel meilleur moyen pour l’exorciser qu’une aventure cinématographique fantaisiste signée Dupontel ? ⎥ Audrey Pailhès

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