A PERFECT DAY

A PERFECT DAY

A PERFECT DAY

Réalisateur(s) : Fernando León de Aranoa
Acteur(s) : Benicio Del Toro, Tim Robbins, Mélanie Thierry
Genre(s) : Drame, comédie
Origine : Espagne
Durée : 1h46
Synopsis : Un groupe d’humanitaires est en mission dans une zone en guerre : Sophie, nouvelle recrue, veut absolument aider ; Mambru, désabusé, veut juste rentrer chez lui ; Katya, voulait Mambru ; Damir veut que le conflit se termine ; et B ne sait pas ce qu'il veut.

Auteur de Barrio, Les Lundis au soleil (5 Goyas, dont ceux de Meilleur Film et Meilleur réalisateur) ou Amador, le cinéaste espagnol Fernando Leon De Aranoa livre avec A Perfect Day (Un jour comme un autre) son projet le plus ambitieux. Présenté à la dernière Quinzaine des réalisateurs, le film est porté par un casting international de haute volée emmené par Benicio Del Toro, Tim Robbins et Mélanie Thierry. En s’inspirant d’un roman écrit par la responsable des opérations MSF en Espagne, le réalisateur a souhaité mettre en lumière le quotidien difficile et méconnu des équipes humanitaires déployées en zones de conflit : «c’était un tournage très exigeant sur le plan physique pour chacun. Mais leurs efforts à tous se voient à l’écran : le travail humanitaire n’a rien de confortable.» Les paysages et le traitement de l’espace et de la lumière accroissent le caractère oppressant de l’environnement de travail de ces héros ordinaires. La formidable réussite du film tient cependant dans la fraîcheur et l’originalité nées de l’écriture et du mélange des genres assumé par le réalisateur: «Il s’agit d’un drame à l’intérieur d’une comédie, à l’intérieur d’un road-movie, à l’intérieur d’un film de guerre.» Aranoa a réussi le pari audacieux de faire rire le spectateur en le confrontant à des réalités parfois cruelles, oscillant entre traits d’humour sarcastiques et coups de projecteur crus et subtils sur les écueils bureaucratiques ou la violence quotidienne des zones de guerre. On est séduits par l’intelligence avec laquelle l’humour désamorce l’absurdité des situations et l’impuissance des personnages. Mention spéciale à Tim Robbins, désopilant en vieux loup cynique et désabusé. Une tragi-comédie rafraîchissante qui pourrait bien s’annoncer comme l’un des grands succès du printemps. ⎥Audrey Pailhès

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