En fanfare
de Emmanuel Courcol GENRE : ComédieFrance · 2024 · 1h43 · VF
Avec : Benjamin Lavernhe, Pierre Lottin, Sarah Suco
Thibaut est un chef d’orchestre de renommée internationale qui parcourt le monde. Lorsqu’il apprend qu’il a été adopté, il découvre l’existence d’un frère, Jimmy, employé de cantine scolaire et qui joue du trombone dans une fanfare du nord de la France. En apparence tout les sépare, sauf l’amour de la musique. Détectant les capacités musicales exceptionnelles de son frère, Thibaut se donne pour mission de réparer l’injustice du destin. Jimmy se prend alors à rêver d’une autre vie…
« J’aime les histoires et surtout ceux qui les font vivre : les personnages... » Emmanuel Courcol ne saurait mieux résumer ce qui fait la saveur de son cinéma. Après les détenus qui se piquaient de théâtre dans Un triomphe, le réalisateur renoue avec l’esprit de troupe, mais du côté du Nord de la France, là où les fanfares sont une précieuse institution sociale. Aidé de sa co-scénariste Irène Muscari (rencontrée sur la fabrication d’Un triomphe), Emmanuel Courcol installe une situation humaine complexe en faisant preuve d’une dextérité confondante. Les liens fraternels, le hasard, le déterminisme social… en quelques plans, tout est là, livrant aux comédiens une partition riche de possibles, d’autant plus jouissive à regarder qu’elle semble participer organiquement à l’architecture du récit. Lui-même comédien de formation et scénariste aguerri (en particulier pour le cinéma de Philippe Lioret et d’Edouard Bergeon), Courcol maintient son film sur une ligne de crête entre comédie sociale à l’anglaise et drame, entre film d’auteur et cinéma populaire. Déjouant le pathos ici, surprenant avec drôlerie là, le dosage est subtil tout du long, avec une délicatesse omniprésente. Benjamin Lavernhe et Pierre Lottin (dont le rôle a été écrit pour lui – il fait merveille !) font montre d’une belle crédibilité y compris dans les séquences les plus musicales – cela est d’autant plus louable que le paysage musical est varié ! À l’image de son contenu, En fanfare est un objet de cinéma virtuose poli par un talent protéiforme. Il sonne juste, porte de nobles valeurs et ménage des effets d’une belle émotion. Vous applaudirez ! ⎥ Nicolas Milesi
de Emmanuel Courcol GENRE : ComédieFrance · 2024 · 1h43 · VF
Avec : Benjamin Lavernhe, Pierre Lottin, Sarah Suco
Thibaut est un chef d’orchestre de renommée internationale qui parcourt le monde. Lorsqu’il apprend qu’il a été adopté, il découvre l’existence d’un frère, Jimmy, employé de cantine scolaire et qui joue du trombone dans une fanfare du nord de la France. En apparence tout les sépare, sauf l’amour de la musique. Détectant les capacités musicales exceptionnelles de son frère, Thibaut se donne pour mission de réparer l’injustice du destin. Jimmy se prend alors à rêver d’une autre vie…
« J’aime les histoires et surtout ceux qui les font vivre : les personnages... » Emmanuel Courcol ne saurait mieux résumer ce qui fait la saveur de son cinéma. Après les détenus qui se piquaient de théâtre dans Un triomphe, le réalisateur renoue avec l’esprit de troupe, mais du côté du Nord de la France, là où les fanfares sont une précieuse institution sociale. Aidé de sa co-scénariste Irène Muscari (rencontrée sur la fabrication d’Un triomphe), Emmanuel Courcol installe une situation humaine complexe en faisant preuve d’une dextérité confondante. Les liens fraternels, le hasard, le déterminisme social… en quelques plans, tout est là, livrant aux comédiens une partition riche de possibles, d’autant plus jouissive à regarder qu’elle semble participer organiquement à l’architecture du récit. Lui-même comédien de formation et scénariste aguerri (en particulier pour le cinéma de Philippe Lioret et d’Edouard Bergeon), Courcol maintient son film sur une ligne de crête entre comédie sociale à l’anglaise et drame, entre film d’auteur et cinéma populaire. Déjouant le pathos ici, surprenant avec drôlerie là, le dosage est subtil tout du long, avec une délicatesse omniprésente. Benjamin Lavernhe et Pierre Lottin (dont le rôle a été écrit pour lui – il fait merveille !) font montre d’une belle crédibilité y compris dans les séquences les plus musicales – cela est d’autant plus louable que le paysage musical est varié ! À l’image de son contenu, En fanfare est un objet de cinéma virtuose poli par un talent protéiforme. Il sonne juste, porte de nobles valeurs et ménage des effets d’une belle émotion. Vous applaudirez ! ⎥ Nicolas Milesi