Tatami
de Zar Amir Ebrahimi, Guy NattivGENRE : DrameÉtats-Unis, Géorgie · 2024 · 1h43 · Vostfr
Avec : Arienne Mandi, Zar Amir Ebrahimi, Jaime Ray Newman
La judokate iranienne Leila et son entraîneuse Maryam se rendent aux Championnats du monde de judo avec l'intention de ramener sa première médaille d'or à l'Iran. Mais au cours de la compétition, elles reçoivent un ultimatum de la République islamique ordonnant à Leila de simuler une blessure et d’abandonner pour éviter une possible confrontation avec l’athlète israélienne. Sa liberté et celle de sa famille étant en jeu, Leila se retrouve face à un choix impossible : se plier au régime iranien, comme l'implore son entraîneuse, ou se battre pour réaliser son rêve.
Le cinéma et le sport ne font pas souvent bon ménage. Peu de réussites, peu de succès publics. A fortiori, pour les rares films dans lesquels les sportifs sont des sportives. On s’était presque résignés à ne plus attendre grand chose du sport au cinéma. Et voici que déboule sur le tapis du 7e art : Tatami. Un pur chef-d’œuvre du genre, confectionné par un duo de cinéastes improbable et miraculeux à la fois : à savoir le réalisateur israelien Guy Nattiv et l’actrice-cinéaste iranienne Zar Amir Ebrahimi. Cette dernière est l’interprète mémorable des Nuits de Mashad ; elle tient de manière impeccable le rôle de l’entraîneuse dans Tatami. Ce n’est pas toujours facile de mettre en scène le sport, ici, le judo. Les auteurs sont à la hauteur du défi avec une maestria inédite, filmant, non pas un, mais une demi-douzaine de combats de championnat du monde avec commentaires survoltés et suspense à la clé. On apprend ainsi les rudiments du judo tout en se prenant au jeu de la compétition. Mais ce qui fait l’originalité et insuffle une tension permanente rare au film, c’est le sous-texte politique et l’autre lutte à mort qui se joue en coulisses. Comment un petit bout de femme mise sous pression décide de tenir tête au régime des mollahs qui lui intime l’ordre de renoncer à se battre. Tatami s’impose avec force, audace et virtuosité comme un double symbole : celui de la résistance irrépressible des femmes contre le régime iranien ; et celui d’une possible entente entre le peuple iranien et le peuple israelien, bien au-delà des antagonismes idéologiques et religieux, via la culture et le cinéma. Assurément, l’un des grands films de la rentrée. ⎥ François Aymé
Mercredi 4 septembre :14h-16h10-20h30
Jeudi 5 septembre :16h10-18h20-20h30
Vendredi 6 septembre :16h10-18h20-20h30
Samedi 7 septembre :16h10-20h30
Dimanche 8 septembre :16h10-20h30
Lundi 9 septembre :20h40
Mardi 10 septembre :16h10-18h20-20h30
de Zar Amir Ebrahimi, Guy NattivGENRE : DrameÉtats-Unis, Géorgie · 2024 · 1h43 · Vostfr
Avec : Arienne Mandi, Zar Amir Ebrahimi, Jaime Ray Newman
La judokate iranienne Leila et son entraîneuse Maryam se rendent aux Championnats du monde de judo avec l'intention de ramener sa première médaille d'or à l'Iran. Mais au cours de la compétition, elles reçoivent un ultimatum de la République islamique ordonnant à Leila de simuler une blessure et d’abandonner pour éviter une possible confrontation avec l’athlète israélienne. Sa liberté et celle de sa famille étant en jeu, Leila se retrouve face à un choix impossible : se plier au régime iranien, comme l'implore son entraîneuse, ou se battre pour réaliser son rêve.
Le cinéma et le sport ne font pas souvent bon ménage. Peu de réussites, peu de succès publics. A fortiori, pour les rares films dans lesquels les sportifs sont des sportives. On s’était presque résignés à ne plus attendre grand chose du sport au cinéma. Et voici que déboule sur le tapis du 7e art : Tatami. Un pur chef-d’œuvre du genre, confectionné par un duo de cinéastes improbable et miraculeux à la fois : à savoir le réalisateur israelien Guy Nattiv et l’actrice-cinéaste iranienne Zar Amir Ebrahimi. Cette dernière est l’interprète mémorable des Nuits de Mashad ; elle tient de manière impeccable le rôle de l’entraîneuse dans Tatami. Ce n’est pas toujours facile de mettre en scène le sport, ici, le judo. Les auteurs sont à la hauteur du défi avec une maestria inédite, filmant, non pas un, mais une demi-douzaine de combats de championnat du monde avec commentaires survoltés et suspense à la clé. On apprend ainsi les rudiments du judo tout en se prenant au jeu de la compétition. Mais ce qui fait l’originalité et insuffle une tension permanente rare au film, c’est le sous-texte politique et l’autre lutte à mort qui se joue en coulisses. Comment un petit bout de femme mise sous pression décide de tenir tête au régime des mollahs qui lui intime l’ordre de renoncer à se battre. Tatami s’impose avec force, audace et virtuosité comme un double symbole : celui de la résistance irrépressible des femmes contre le régime iranien ; et celui d’une possible entente entre le peuple iranien et le peuple israelien, bien au-delà des antagonismes idéologiques et religieux, via la culture et le cinéma. Assurément, l’un des grands films de la rentrée. ⎥ François Aymé
Mercredi 4 septembre :14h-16h10-20h30
Jeudi 5 septembre :16h10-18h20-20h30
Vendredi 6 septembre :16h10-18h20-20h30
Samedi 7 septembre :16h10-20h30
Dimanche 8 septembre :16h10-20h30
Lundi 9 septembre :20h40
Mardi 10 septembre :16h10-18h20-20h30