Pourquoi tu souris ?
de Christine Paillard, Chad Chenouga GENRE : ComédieFrance · 2024 · 1h35 · VF
Avec : Jean-Pascal Zadi, Emmanuelle Devos, Raphaël Quenard
Wisi est en galère. Il débarque à Bordeaux dans l’espoir de trouver un boulot et croise la route de Marina, une humanitaire au grand cœur. Pour se faire héberger chez elle, il prétend être un sans-papier. Un soir, il rencontre Jérôme, lui-même à la rue après le décès de sa mère. Malgré ses propos racistes et son étrange phobie de l’effort, Wisi accepte de le cacher pour une nuit chez Marina. Mais flairant le bon plan, Jérôme est bien décidé à s’incruster. Surtout depuis qu’il a découvert la combine de Wisi pour amadouer Marina…
Bien avant l’invention du cinéma, depuis que les fables existent, les comédies ont toujours adoré les duos mal assortis, les personnages contraires propices à tous les malentendus et utiles à révéler nos propres contradictions. Autant dire que deux personnages aussi antinomiques que ceux incarnés par Jean-Pascal Zadi et Raphaël Quenard – l’un noir, l’autre raciste – sont riches en possibilités de conflits ! Cette promesse d’un regard tragi-comique pertinent est bel et bien tenue ici car l’autre duo du film – les auteurs-réalisateurs Christine Paillard et Chad Chenouga, complices de longue date – est parfaitement au diapason pour doser un scénario à la fois ancré dans l’air du temps (premier degré, polarisé) et jamais surplombant sur des personnages dont il parvient à révéler les nuances. L’alchimie entre Zadi et Quenard fonctionne à merveille – la belle trouvaille du film – entre candeur sensible de l’un et cynisme écorché de l’autre. Les actrices ne sont pas en reste pour amener à cette comédie sociale son lot de drôlerie. Le charisme d’Emmanuelle Devos sauve son personnage d’un altruisme trop bien-pensant pour être vrai. La verve sans filtre – et à la diction tellement singulière ! – de la nonagénaire Judith Magre (une vieille bourgeoise finalement plus punk qu’acariâtre !) livre au film ses accents les plus radicaux. Parfois provoquant, Pourquoi tu souris ? nous expose frontalement aux rapports de classe les plus cinglants. Pour autant, dans la lignée de leur comédie De toutes mes forces (2017 – un jeune vivant en foyer y mentait sur sa condition auprès de ses camarades d’un lycée de nantis), Christine Paillard et Chad Chenouga aiment dépeindre ce qui passe entre les êtres au-delà de leurs sociales conditions. Lorsque Pourquoi tu souris ? s’achève en citant Baudelaire dans la nuit scintillante, on comprend qu’en plus d’être un baume apaisant, ce regard humaniste est la profession de foi de deux auteurs profondément bienveillants. Je chante les chiens calamiteux, soit ceux qui errent, solitaires, dans les ravines sinueuses des immenses villes… ⎥ Nicolas Milesi
Mercredi 10 juillet : 17h15 - 21h10
Jeudi 11 juillet : 19h
Vendredi 12 juillet : 14h - 21h
Samedi 13 juillet : 17h - 21h
Dimanche 14 juillet : 14h10 - 18h10
Lundi 15 juillet : 17h - 21h
Mardi 16 juillet : 20h50
Mercredi 17 juillet : 19h15
Jeudi 18 juillet : 19h10
Vendredi 19 juillet : 19h15
Samedi 20 juillet : 21h
Dimanche 21 juillet : 19h15
Lundi 22 juillet : 19h10
Mardi 23 juillet : 19h10
Mercredi 24 juillet : 17h
Jeudi 25 juillet : 17h
Vendredi 26 juillet : 17h
Samedi 27 juillet :
Dimanche 28 juillet :
Lundi 29 juillet : 19h10
Mardi 30 juillet : 17h
Mercredi 31 juillet : 17h
Jeudi 1er août :
Vendredi 2 août : 17h
Samedi 3 août :
Dimanche 4 août :
Lundi 5 août : 17h (STSME)
Mardi 6 août :
de Christine Paillard, Chad Chenouga GENRE : ComédieFrance · 2024 · 1h35 · VF
Avec : Jean-Pascal Zadi, Emmanuelle Devos, Raphaël Quenard
Wisi est en galère. Il débarque à Bordeaux dans l’espoir de trouver un boulot et croise la route de Marina, une humanitaire au grand cœur. Pour se faire héberger chez elle, il prétend être un sans-papier. Un soir, il rencontre Jérôme, lui-même à la rue après le décès de sa mère. Malgré ses propos racistes et son étrange phobie de l’effort, Wisi accepte de le cacher pour une nuit chez Marina. Mais flairant le bon plan, Jérôme est bien décidé à s’incruster. Surtout depuis qu’il a découvert la combine de Wisi pour amadouer Marina…
Bien avant l’invention du cinéma, depuis que les fables existent, les comédies ont toujours adoré les duos mal assortis, les personnages contraires propices à tous les malentendus et utiles à révéler nos propres contradictions. Autant dire que deux personnages aussi antinomiques que ceux incarnés par Jean-Pascal Zadi et Raphaël Quenard – l’un noir, l’autre raciste – sont riches en possibilités de conflits ! Cette promesse d’un regard tragi-comique pertinent est bel et bien tenue ici car l’autre duo du film – les auteurs-réalisateurs Christine Paillard et Chad Chenouga, complices de longue date – est parfaitement au diapason pour doser un scénario à la fois ancré dans l’air du temps (premier degré, polarisé) et jamais surplombant sur des personnages dont il parvient à révéler les nuances. L’alchimie entre Zadi et Quenard fonctionne à merveille – la belle trouvaille du film – entre candeur sensible de l’un et cynisme écorché de l’autre. Les actrices ne sont pas en reste pour amener à cette comédie sociale son lot de drôlerie. Le charisme d’Emmanuelle Devos sauve son personnage d’un altruisme trop bien-pensant pour être vrai. La verve sans filtre – et à la diction tellement singulière ! – de la nonagénaire Judith Magre (une vieille bourgeoise finalement plus punk qu’acariâtre !) livre au film ses accents les plus radicaux. Parfois provoquant, Pourquoi tu souris ? nous expose frontalement aux rapports de classe les plus cinglants. Pour autant, dans la lignée de leur comédie De toutes mes forces (2017 – un jeune vivant en foyer y mentait sur sa condition auprès de ses camarades d’un lycée de nantis), Christine Paillard et Chad Chenouga aiment dépeindre ce qui passe entre les êtres au-delà de leurs sociales conditions. Lorsque Pourquoi tu souris ? s’achève en citant Baudelaire dans la nuit scintillante, on comprend qu’en plus d’être un baume apaisant, ce regard humaniste est la profession de foi de deux auteurs profondément bienveillants. Je chante les chiens calamiteux, soit ceux qui errent, solitaires, dans les ravines sinueuses des immenses villes… ⎥ Nicolas Milesi
Mercredi 10 juillet : 17h15 - 21h10
Jeudi 11 juillet : 19h
Vendredi 12 juillet : 14h - 21h
Samedi 13 juillet : 17h - 21h
Dimanche 14 juillet : 14h10 - 18h10
Lundi 15 juillet : 17h - 21h
Mardi 16 juillet : 20h50
Mercredi 17 juillet : 19h15
Jeudi 18 juillet : 19h10
Vendredi 19 juillet : 19h15
Samedi 20 juillet : 21h
Dimanche 21 juillet : 19h15
Lundi 22 juillet : 19h10
Mardi 23 juillet : 19h10
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Vendredi 26 juillet : 17h
Samedi 27 juillet :
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Mardi 30 juillet : 17h
Mercredi 31 juillet : 17h
Jeudi 1er août :
Vendredi 2 août : 17h
Samedi 3 août :
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Lundi 5 août : 17h (STSME)
Mardi 6 août :